EXPOSITIONS ROUGE LEVANT

En 2007, l’exposition Rouge Levant au château royal de Blois marque l’émergence officielle du mouvement artistique éponyme.

Trente-cinq ans après sa première sérigraphie, Rikizo parvient à exprimer dans une forme épurée et essentielle, toute la subtilité de son langage pictural.

En dissolvant la forme dans la couleur, il fait émerger un héritage spirituel profondément japonais : une force silencieuse que notre époque semble avoir oubliée.

Rikizo, triptyque peinture à l'huile rouge, cordes et bois, 1997, format vertical 3 x 176 × 88 cm.

Dans le chaos de la désinformation généralisée, le Rouge Levant ravive un feu intérieur : celui qui brûle en continu en chacun de nous, et qui ne s’éteint qu’avec notre dernier souffle.

C’est la flamme qui transforme, qui éclaire, qui nourrit. Celle qui, pour continuer à vivre, exige que d’autres formes de vie soient sacrifiées et mangées.

Maîtriser ce feu est une quête, et les œuvres de Rikizo attisent ce foyer avec douceur et justesse.

Exposition Rouge Levant de Rikizo, en 2007, au château Royal de Blois,vallée de la Loire, un art contemporain abstrait entre Japon et France.

Au-delà du rouge, une philosophie se révèle. En 2009, le poète Jacques Carrio, qui suit sa carrière depuis ses débuts, en formule la première expression :

« Très tôt présent dans l'œuvre de Rikizo, le rouge va prendre, avec le temps, une place grandissante jusqu’à supplanter toute autre couleur.

Le rouge n’est pas ici symbole de destruction, mais promesse d’avenir.

S’il est soleil, il est levant, annonciateur du jour et de l’éternel renouveau, plutôt que crépusculaire, précurseur des ténèbres qui réveillent les doutes et nourrissent les angoisses.

Sa présence, sa force sont telles qu’il dépasse l’anecdotique et le symbolique pour simplement être ce qu’il est :
LE rouge. »

Depuis 2012, Rikizo partage son temps entre son atelier parisien, à deux pas du canal Saint-Martin, et celui construit dans sa maison traditionnelle au pied du mont sacré Hiei à Kyoto.

Ce retour sur sa terre natale approfondit encore sa réflexion sur l’identité de son art : un abstractionnisme japonais, fruit d’un processus séculaire, mais qui n’avait jamais trouvé sa pleine expression jusqu’alors.

De la neige en hiver sur le jardin zen de l'atelier de Rikizo à Kyoto, au Japon.

C’est en France qu’il découvre un terreau fertile, nourri des valeurs humanistes et de la quête de l’individualité héritée du Siècle des Lumières.

De la neige sur le toit de l'atelier de Rikizo à Paris, à côté du canal Saint Martin en France.

Ce croisement culturel devient la clé de son langage.

Et c’est en gardant vivant ce trait d’union entre la France et le Japon qu’il choisit, avec exigence, les lieux qui exposent ses œuvres, autant de résonances précieuses avec l’esprit du Rouge Levant.

EXPOSITION A LA GALERIE ELENA SHCHUKINA A LONDRES EN 2016

En 2016, la galerie Elena Shchukina organise à Londres une exposition personnelle consacrée à Rikizo.

Cet événement marque un moment fort dans la diffusion du mouvement Rouge Levant sur la scène britannique.

À cette occasion, Lawrence RH Smith, conservateur émérite des antiquités japonaises au British Museum, prononce un discours vibrant en hommage à l’œuvre de l’artiste, soulignant la profondeur de son approche esthétique et spirituelle.

EXPOSITION « DEUX UNIVERS EN RESONANCE »
AVEC HARUHIKO SUNAGAWA A PARIS EN 2019

En 2019, Rikizo s’associe au peintre et sculpteur Haruhiko Sunagawa (1946–2022), avec qui il partage une amitié profonde, tissée au fil des décennies.
Ensemble, ils présentent leurs œuvres dans la salle des fêtes de la mairie du Ve arrondissement de Paris, située juste en face du Panthéon.

Tous deux figures majeures de l’abstraction japonaise contemporaine, Rikizo et Sunagawa incarnent deux sensibilités distinctes, enracinées dans un héritage artistique japonais commun.
Pourtant, malgré leurs différences formelles, leurs œuvres entrent en résonance : une conversation silencieuse s’installe entre leurs créations.

L’exposition révèle une convergence inattendue, reflet d’un parcours parallèle dont Paris, une fois encore, fut le point de rencontre essentiel.

Affiche exposition deux univers en résonance avec Rikizo et  Sunagawa, place du Panthéon, Paris, 2019.Exposition deux univers en résonance avec Rikizo et Sunagawa, place du Panthéon, Paris, 2019.

C’est à cette occasion que Rikizo imagine une composition picturale novatrice : un ensemble de 48 toiles abstraites en rouge et noir, au format 36*36 cm, alignées en quatre rangées de douze tableaux.

C’est la première fois qu’il explore cette forme de modularité visuelle, où chaque œuvre garde son autonomie tout en s’intégrant harmonieusement à un tout.

Composition 48 toiles rouge et noir de Rikizo, place du Panthéon, Paris, 2019.

Cette création unique, empreinte d’impermanence, incarne la fragilité du lien entre mémoire et présence.

Chaque toile ayant été vendue individuellement, il est désormais presque impossible de reconstituer l’installation originale.

Elle subsiste néanmoins comme un hommage vibrant à la trajectoire partagée avec Sunagawa, et à l’élan universel qui traversait leur dialogue artistique.

LA MAISON AUERBACH DE WALTER GROPIUS A IENA

Depuis sa rénovation récente, la prestigieuse maison Auerbach (Haus Auerbach), à Iéna en Allemagne, expose une toile de Rikizo.

Construite en 1924 par Walter Gropius, fondateur du Bauhaus, cette maison emblématique incarne les principes architecturaux modernes et géométriques qui allaient bouleverser l’esthétique du XXe siècle.
Destinée au physicien Felix Auerbach, elle devint jusqu’à sa mort en 1933 un véritable centre de dialogue entre art et science, accueillant des figures majeures telles qu’Edvard Munch, Henry Van de Velde et Julius Meier-Graefe.

Tombée dans l’oubli pendant plusieurs décennies, la maison est acquise et restaurée en 1994 par le couple Barbara Happe et Martin Fischer.
Ils reprennent alors les recherches chromatiques d’Alfred Arndt, architecte et coloriste du Bauhaus, pour redonner vie au concept originel de "couleurs constructives" : des teintes qui débordent les limites matérielles des murs et plafonds, transformant l’espace en une œuvre immersive.

Dans cet écrin architectural, l’œuvre en rouge et noir de Rikizo, exposée au-dessus d’une chaise signée Le Corbusier, entre en résonance avec l’héritage esthétique et intellectuel des avant-gardes européennes.
Cette présence contemporaine rend hommage à une ligne de transmission artistique dans laquelle Rikizo s’inscrit pleinement : celle d’un abstractionnisme moderne et spirituel, nourri par les ruptures formelles du XXe siècle et réinventé à travers le prisme de sa sensibilité japonaise.

Peinture rouge et noire de Rikizo au-dessus d’une chaise de Le Corbusier, dans la maison Auerbach conçue par Gropius.
Peinture rouge et noire de Rikizo, dans la maison Auerbach conçue par Gropius, fondateur du Bauhaus.

GALERIE SIMONCINI, LUXENBOURG

Depuis l’an 2000, la galerie Simoncini, située au cœur du Luxembourg, collabore régulièrement avec Rikizo, témoignant d’une fidélité rare dans le monde de l’art contemporain.

Plusieurs expositions personnelles ont été organisées dans cet espace réputé pour son engagement envers la peinture abstraite, permettant au public luxembourgeois de suivre l’évolution du mouvement Rouge Levant à travers les années.

Exposition Rouge Levant de Rikizo, en 2014, à la galerie Simoncini, Luxembourg.

GALERIE TAMENAGA, PARIS-KYOTO-TOKYO-OSAKA

La galerie Tamenaga, acteur incontournable de l’art contemporain au Japon, continue de présenter les œuvres de Rikizo dans des lieux emblématiques, comme la station de ski de Niseko, sur l’île d’Hokkaidō.

Aujourd’hui mondialement reconnue, Niseko attire de nombreux collectionneurs internationaux, faisant de cette vitrine une scène idéale pour la rencontre entre l’abstraction japonaise et un public cosmopolite.

Exposition Rouge Levant de Rikizo, en 2020, à la galerie Tamenaga, Niseko, Japon.

CHATEAU DE LAVARDENS, GASCOGNE

En 2020, à la sortie du premier confinement contre la pandémie de Covid-19, le château de Lavardens, joyau architectural niché en Gascogne, a accueilli les œuvres de Rikizo, marquant le retour public du Rouge Levant après la crise sanitaire.

Ce lieu chargé d’histoire, lié à l’imaginaire de d’Artagnan et des mousquetaires, a offert un cadre saisissant à cette renaissance artistique.

Exposition Rouge Levant de Rikizo, en 2020, au château de Lavardens, Gascogne, terre des trois mousquetaires.

Des châteaux français aux galeries londoniennes, des sommets enneigés de Niseko aux murs modernes de Weimar, les œuvres de Rikizo tracent une cartographie silencieuse du Rouge Levant.

Ce mouvement, à la fois intime et universel, s’inscrit dans une filiation de l’abstraction japonaise contemporaine, nourrie par les traditions, les ruptures et les résonances spirituelles de notre temps.

À chaque exposition, un lieu, une époque, un public devient le théâtre d’un dialogue entre l’espace, la mémoire et la couleur.

Dans ce voyage esthétique et intérieur, l’œuvre de Rikizo agit comme une boussole poétique:

elle oriente le regard vers l’essentiel, vers ce feu intérieur que le rouge révèle et que l’art, seul, parvient à nommer sans le figer.