Les sérigraphies représentent pour Rikizo la première étape de son processus créatif : le point d’émergence d’un tableau encore à naître. Chacune d’elles incarne un rythme alterné, presque respiratoire, entre le tirage sérigraphique et la peinture sur toile.
Tout au long de sa carrière, l’artiste a lui-même réalisé chaque tirage, à la main, dans son propre atelier, selon une technique qu’il a conçue, perfectionnée puis adaptée à sa vision.
Ce procédé rare de sérigraphie à l’huile, mis au point par Rikizo, confère à chaque tirage une matière vivante, à la fois dense, profonde et lumineuse.

Le résultat, d’une beauté plastique saisissante, transcende sa fonction préparatoire : chaque tirage devient une œuvre à part entière. Plus de 400 sérigraphies originales composent ainsi un corpus aujourd’hui recherché pour leur qualité d’exécution, leur subtilité compositionnelle et leur intensité émotionnelle.
Chaque mois, cette page met en lumière une sélection tournante de douze sérigraphies, issues de différentes périodes de création.
Elles sont présentées dans un format numérique haute définition, fidèle à la matière et à la vibration des couleurs d’origine.
Pour toute demande d’acquisition ou d’information, n’hésitez pas à nous contacter.

En 2016, Rikizo a classé ses sérigraphies en trois grandes périodes stylistiques, témoignant de l’évolution de son langage intérieur et pictural au fil des décennies.
Durant cette phase inaugurale, Rikizo explore les fondements de son art. En quête d’un langage pictural personnel, il puise son inspiration dans des domaines aussi variés que la peinture, la littérature, l’architecture, la sculpture ou encore l’art de la mosaïque.
C’est une période d’expérimentation et de tension créative, où l’esthétique pure est au cœur de sa quête artistique.
Cette période est marquée par la décision de Rikizo de quitter son poste au Bureau International du Travail, renonçant à la sécurité d’une carrière bien établie pour se consacrer entièrement à l’art.
C’est durant cette période que le Rouge Levant commence à prendre forme, dans une expression plus affirmée, plus structurée, où l’identité picturale de Rikizo se dessine avec une netteté intérieure enfin assumée.
Après la disparition de sa mère Fumiko, les allers-retours entre la France et le Japon se multiplient.
Rikizo entame alors une réconciliation profonde avec son héritage japonais, l’intégrant harmonieusement à son existence et à son art.
Le Rouge Levant atteint durant cette période sa pleine maturité, nourri d’émotion, de mémoire et d’acceptation. De cette renaissance intime et picturale naissent ses dernières sérigraphies, jusqu’à ce dernier tirage, en 2011, ultime empreinte d’une œuvre silencieusement gravée dans la chair du papier.