DIGITAL

En 2021, Rikizo s’associe avec son fils Kazu pour explorer un nouveau territoire de création : celui du numérique.

Ensemble, ils conçoivent des œuvres originales dérivées des tableaux abstraites et contemporaines rouge et noir du peintre, transposant son langage pictural dans l’espace immatériel du digital.

L’essor des technologies blockchain et la montée en puissance des NFT (Non Fungible Tokens) ont rendu possible l’authentification d’œuvres numériques uniques.

C’est dans ce contexte que s’ouvre un nouveau chapitre : pour la première fois, Kazu s’immerge pleinement dans l’univers artistique et la trajectoire de son père, fondateur du mouvement Rouge Levant.

Œuvre digitale NFT de Rikizo et Kazu, composition de 16 toiles rouge et noir, kishotenketsu, 2021.

De ce dialogue intime entre générations naissent deux œuvres hybrides, à la fois ancrées dans la tradition picturale et ouvertes aux potentialités du monde numérique : Kishōtenketsu et The Loop.

Leur résonance profonde marque l’amorce d’une passerelle entre passé et futur, matérialisée par la création du site Rouge Levant, désormais ouvert à tous.

QU’EST-CE QUE LE NFT

Les Non-Fungible Tokens (NFT) sont des objets numériques uniques inscrits sur une blockchain.

Véritables sceaux cryptographiques, ils permettent d’authentifier des titres de propriété pour des biens immatériels : œuvres d’art, vidéos, musiques, objets virtuels…


Dans un univers virtuel où tout peut être copié d’un simple clic, le NFT rétablit la notion d’unicité et de traçabilité.

Illustration du NFT et de la digitalisation sous la forme d'une pièce de monnaie stylisée. Le blockchain est un sceau NFT essentiel pour Rikizo et Kazu pour que le Rouge Levant devienne digital.

La blockchain, ou « chaîne de blocs », est un registre numérique décentralisé et infalsifiable qui stocke l’ensemble des transactions de manière transparente.

Chaque nouvelle entrée, une fois validée, est ajoutée à une séquence de blocs, formant un historique consultable par tous, mais modifiable par aucun.

Elle devient le tiers de confiance technologique garant du respect par tous ses utilisateurs des principes d’intégrité du système.

Une œuvre physique digitalisée ne devrait pas se réduire à la simple reproduction de l’objet.

Une œuvre numérique authentique ne duplique pas : elle prolonge, amplifie et transforme.

À partir d’un tableau physique, l'ambition de Kazu est de créer une œuvre dérivée, née d’un processus créatif distinct, mais enraciné dans la même matrice.

Il ne s’agit pas de copier, mais de recomposer une présence dans un autre espace.

Peinture à l'huile originale de Rikizo en rouge et noir, 2006, art abstrait moderne et contemporain, format carré 88 x 88 cm.

C’est au cœur du bouleversement provoqué par la pandémie de Covid-19 que s’est ouvert cette nouvelle voie.

Alors que le monde se figeait, que les voyages s’annulaient, et que le projet de documentaire de voyages de Kazu, entamé six mois plus tôt, avortait brutalement, une autre idée prenait forme.

Porté par une crise existentielle profonde et l’émergence fulgurante du phénomène NFT, il a choisi de plonger dans cette révolution technologique.
Comprendre consiste souvent à déconstruire pour reconstruire.

De cette logique est née ART’N’NFT, une société pensée pour relier art contemporain et innovations numériques, pour explorer un champ d’expression libre, sans galerie ni frontière.

IMMERSION DU FILS DANS L’ART DU PERE : RIKIZO X KAZU

« Rikizo n’est pas seulement un artiste.
Il est mon père.
Mon irremplaçable père, pour qui j’éprouve un respect infini, un amour profond, une admiration sans limite.

Depuis l’enfance, j’ai grandi dans l’ombre lumineuse de ses toiles.
Aussi loin que remonte ma mémoire, elles m’ont toujours entouré.
Leurs présences silencieuses et vibrantes m’ont façonnées.
Un monde sans ses œuvres est pour moi un monde vide, sans résonance.

Mon existence elle-même est, d’une certaine manière, le prolongement de son geste artistique.
Chacun de ses tableaux porte en lui un fragment de son âme : ils sont tels des témoins silencieux, des morceaux de vie cristallisés dans la matière.
Je les regarde avec tendresse, non seulement pour leur beauté plastique, mais parce qu’elles incarnent quelque chose d’intime, de vivant, de nous, d’universel. »

Après son master en économie internationale à l’université Paris Dauphine, Kazu s’est orienté naturellement vers l’activité de marchand d’art.

Il a alors sillonné les continents pour diffuser l’art de Rikizo auprès de collectionneurs du monde entier.

Mais jamais il n’aurait rêvé, un jour, créer ensemble avec son père.

Photographie de Kazu en costume, devant les Champs-Elysées et l'arc de triomphe, 2014, Paris.Exposition panneaux coulissantes traditionnels originaux de Rikizo, temple Kodaiji, Kyoto, 2009.

De l’assemblage de plusieurs toiles de formats de type tatami pour créer des triptyques à la composition majestueuse de quatre toiles exposées à l’entrée d’un grand siège d’entreprise à Tokyo, Rikizo a exploré tout au long de sa carrière de multiples façons de dépasser les limites physiques de la toile.


En 2009, cette démarche atteint un sommet avec les fusuma (portes coulissantes traditionnelles japonaises) qu’il offre au temple Kōdai-ji à Kyoto.

Pour la première fois, une œuvre d’art contemporaine est intégrée dans un sanctuaire bouddhiste ancien, témoignant d’une rencontre rare entre tradition et création vivante.

Composition 48 toiles rouge et noir de Rikizo, place du Panthéon, Paris, 2019.

Dix ans plus tard, à Paris, il compose à l’occasion de l’exposition Deux univers en résonance avec Haruhiko Sunagawa, une installation monumentale réunissant 48 toiles carrées de 36 × 36 cm.

La logique d’assemblage y devient un langage : celui de la répétition signifiante, du rythme, de l’équilibre.


C’est à partir de cette démarche que notre collaboration a pris forme. Ce partenariat nous a conduits à repenser la notion même de l’œuvre d’art.

Cette composition doit-elle se figer pour devenir un ensemble indivisible, destiné à rester solidaire et intact ?

Ou bien chaque toile, chaque fragment, peut-il vivre sa propre vie, avec son autonomie de sens ?

Photographie d'archive de la préparation à la digitalisation des toiles pour les NFT Kishotenketsu et the loop.

Le marché des NFT nous a offert une réponse ouverte.

Nous avons conçu des compositions numériques uniques, éditées chacune à sept exemplaires : des œuvres hybrides, nées d’un dialogue entre peinture et technologie, tradition et mutation.

La naissance de cette œuvre nouvelle n’empêche pas les 16 tableaux de poursuivre leurs vies autonomes.


Chaque tableau de cette série est physiquement disponible à la vente.

Pour toute demande d’acquisition ou d’information, n’hésitez pas à nous contacter ici.

Pour numériser ces 16 toiles originales de 36 × 36 cm, nous avons fait appel à la technologie suisse Artmyn.

Ce scanner d’avant-garde, choisi notamment par Pierre Soulages pour immortaliser ses Outrenoirs, capte plus de 2 milliards de pixels par image.

Chaque scan a ensuite été retravaillé par Kazu, tant dans ses couleurs que dans sa disposition, pour engendrer de nouvelles œuvres à la fois plus abstraites et plus conceptuelles.

Des métamorphoses numériques, nées de la matière mais projetées dans l’espace du digital.

Ce travail s’est fait en dialogue constant avec Rikizo permettant une exploration sans limites de son art par son fils qui pour l’occasion s’est pour la première fois complètement immergé dans la profondeur de son art là où le Rouge Levant a vu le jour.

KISHOTENKETSU, 2021

Dès notre naissance, nous entrons dans un monde dont les structures semblent déjà figées.
Les conventions, les normes, la morale et nos propres pulsions nous guident et nous contraignent.

On nous apprend qu’il faut exposer, développer, justifier et conclure.
Cette exigence de construction linéaire et logique est enseignée à travers l’école, reprise par les discours et diffusé par l’art.

Cependant, ce schéma n’est pas l’apanage de l’Occident.
Au Japon, il porte depuis des siècles un nom : Kishôtenketsu.

起 Ki – L’introduction, où l’univers est posé.

承 Shô – Le développement, qui en approfondit les lignes.

転 Ten – Le revirement, qui déstabilise la perspective.

結 Ketsu – La conclusion, qui réunit ou libère.

Des Contes des Mille et Une Nuits à Harry Potter, de Clair Obscur Expedition 33 à Taylor Swift, ce rythme à quatre temps traverse notre imaginaire collectif.

Rikizo, lui, ne s’y enferme pas : il l’interroge, le détourne, le réinvente. Dans sa quête constante d’équilibre, Rikizo s’interroge toujours :

« Comment atteindre l’ordre parfait ? »

Peinture à l'huile originale de Rikizo en rouge et noir, 2006, art abstrait moderne et contemporain, format carré 180 x 180 cm.

Cette recherche le mène naturellement à méditer sur la notion de relativité.

La perception est-elle la même selon qu’on lit de droite à gauche – comme le veut la tradition japonaise – ou de gauche à droite, à l’occidentale ?

La fin d’un projet est-elle vraiment une fin, ou le début d’un autre ?


C’est à partir de ces interrogations qu’est né le processus créatif ayant abouti à Kishotenketsu.


Rikizo a sélectionné seize toiles, disposées avec précision pour former une structure narrative en quatre temps : Kishōtenketsu.

Cependant, cette lecture n’est pas figée.

Selon les douze points de départ, l’œil peut suivre une trajectoire horizontale, verticale et même diagonale, en inverser l’ordre, bouleverser le sens.

Œuvre digitale NFT de Rikizo et Kazu, composition de 16 toiles rouge et noir, kishotenketsu, 2021.

Les vingt chemins de lecture invitent chacun à s’interroger :

Où commence réellement une œuvre ?

Où finit-elle ?

Quelle place occupe l’observateur dans ce mouvement ?


Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise direction, seulement
la sienne.

Accueillir les perceptions divergentes, laisser parler son regard intérieur, c’est déjà répondre au trouble initial.


Ce ne sont là que quelques-unes des questions sensibles que soulève cette œuvre singulière.

Si l’art de Rikizo peut faire l’objet de mille interprétations, lui-même insiste sur un point essentiel :

« C’est au spectateur de trouver sa propre voie. »

THE LOOP, 2021 : LE SENS DE NOS ACTIONS INCONSCIENTES

L’impermanence est l’une des constantes les plus subtiles dans l’œuvre de Rikizo.

Ses tableaux, ses gestes, ses formes, semblent naître dans un souffle d’intuition et se dissoudre dans une chorégraphie imprévisible.
Le spectateur y est toujours invité à s’interroger : Où commence une œuvre ? Où finit-elle ?

Tout au long de sa carrière, Rikizo a produit plus de 400 sérigraphies originales, qu’il a regroupées en trois grandes périodes de création.
La première, celle de 1972 à 1980, fut décrite par l’artiste comme une décennie de recherche passionnée :

« En quête constante de la véritable essence de mon art, j’ai puisé dans d’innombrables sources d’inspiration dans le but d’expérimenter autour du concept de la beauté. »

Sérigraphie originale de Rikizo en gris argent,blanc et noir, 1975, art abstrait moderne et contemporain, format 56 × 76 cm.

En 1971, Rikizo commençait à peindre en Europe, tout en poursuivant une carrière en informatique.

Sans cette activité professionnelle, son art n’aurait sans doute pas été le même.

C’est ainsi une boucle qui se referme : l’univers digital, qu’il côtoyait autrefois en tant qu’ingénieur, devient aujourd’hui l’espace dans lequel son œuvre se renouvelle en association avec son fils dans un dialogue aux résonances transcendantales.

The Loop est une œuvre numérique qui rend hommage à cette période fondatrice.
Elle reprend certaines couleurs délaissées depuis, comme l’argent, le violet, ou le vert.

Des teintes qui s’intégraient alors parfaitement à son style artistique caractéristique naissant.

The Loop est une spirale.

Elle semble nous aspirer silencieusement vers son centre, infini.

Elle souligne la dualité de chaque point : début et fin s’y confondent.



Dans nos vies, nous initions souvent des pensées, des projets ou des actions sans comprendre leur origine ni leur finalité.

Le sens, parfois, ne se révèle qu’avec le recul, dans un contexte particulier, à un moment inattendu.

On peut alors réaliser que tout ce cheminement n’existait que pour ce moment précis.

Œuvre digitale NFT de Rikizo et Kazu, composition avec vert, the loop, 2021.

Nous pouvons chercher à comprendre à l’infini.

Mais une seule chose demeure certaine : l’intention initiale de l’auteur.

Et dans le cas de Rikizo, ce qui me touche le plus profondément, en tant que fils, c’est son humilité.


Après plus d’un demi-siècle de création, Rikizo continue d’affirmer qu’il ne sait toujours pas ce qu’est l’art, ni ce qu’est un artiste.

Il poursuit la recherche, sans jamais cesser de douter.

Il explore, il interroge.

Et c’est cette sincérité radicale, cette fidélité à sa paix intérieure, qui habite chacune de ses œuvres.

Œuvre digitale NFT de Rikizo et Kazu, composition avec rouge, the loop, 2021.

A quand peut-on vraiment faire remonter le début d’une démarche de création artistique ?

La boucle ne se referme-t-elle pas là où le premier point a été posé ?

Dan
s une temporalité non linéaire, dans l’infini…


Rikizo a-t-il utilisé ces couleurs pour qu’en 2021 son fils les réutilisent ?

Certainement pas.

Et pourtant, cette œuvre-ci, The Loop, n’aurait jamais vu le jour sans elles.



Peu importe le sentiment de futilité que vous pouvez parfois éprouver face à votre propre existence, il existe une vérité objective, profonde, qui vous attend patiemment dès que vous serez prêt à la rencontrer.

Symbole du taoïsme, le yin et le yang représente la dualité de la philosophie de l'équilibre du Rouge Levant.

La digitalisation de l’art de Rikizo, amorcée en 2021 avec le NFT Kishotenketsu a marqué un tournant dans la trajectoire de Kazu.

Elle a ouvert la voie à quatre années d’efforts, de doutes et de sacrifices, tous mis au service d’une œuvre plus grande que sa propre existence personnelle.


Ces œuvres numériques originales, nées du partenariat entre Rikizo et son fils Kazu, ont auguré le lancement officiel du mouvement Rouge Levant, devenu en 2025, au-delà de la peinture, une maison d’édition et une philosophie.

Ce présent que vous découvrez est le fruit d’une décision intime de Kazu, celle de suivre, lui aussi, le feu intérieur que son père a su éveiller, cultiver et maîtriser.


La plus grande richesse acquise en dépassant cette période d’épreuves est le dialogue entre Rikizo et Kazu qui continue et qui se renforce alors que cette aventure se conclut.

Ce bonheur dont nous sommes : nous quatre membres de la famille, mutuellement conscients, est la réalisation du Rouge Levant que Kazu souhaite faire rayonner, dans l’harmonie, dans la continuité et dans la paix.