Dans la vie de chacun, la souffrance est présente. Cette réalité nous met face à une condition préalable à notre existence qu'il faut accepter.
Tout comme la mort est définitive, seule une assimilation harmonieuse de cette vérité objective pourra apporter la paix dans nos coeurs.
Dans cette section, je vous partage des publications qui mettent le lecteur directement face à la souffrance présente dans le monde.
Cette contemplation de nature cathartique a pour seul objectif de nous faire prendre conscience des multiples expressions de cette souffrance.
La subjectivité dans l'interprétation de cette réalité amènera chacun à adopter des refléxions et des idées dépendantes de son vécu.
Je respecte l'existence d'idées divergentes qui sont chacun des vérités dans la conscience de la quelle elles sont issues.
Je ne souhaite ni convaincre, ni rentrer en confrontation, car la co-existence d'idées divergentes doit être une norme pour la création d'un monde diversifié.
Cependant, si ce n'est pas votre cas, épargnez-vous la lecture des publications dans cette rubrique.
J'ai volontairment pris le soin de distinguer cette rubrique du reste du site pour garantir une expérience artistique et humaine fédératrice, à même de nous rassembler au lieu de nous diviser.
Les publications ci-dessous sont destinées à mouvoir nos cœurs, la souffrance nous permet de rester conscient de notre nature humaine et notre imperfection.
Mon empathie me met dans un état où je ressens cette souffrance jusqu'au plus profond de mon être, et le contenu de mes propos s'en ressent.
La virulence de mon sentiment de révolte et d'inacceptabilité sont à la hauteur de la souffrance ressentie par les acteurs des publications que je vous présente dans cette rubrique du Journal Rouge.
La maison d’édition a ainsi pour vocation de publier des contenus capables de soutenir la prise de conscience de la souffrance constitutive de notre réalité, et source de tant de vérités injustes et cyniques.
Il faut nécessairement les accepter et les assimiler à son existence pour matérialiser une paix intérieure durable.
WAIT & SEE
En 2021, Kazu initie en collaboration avec son père Rikizo, la création de Kishōtenketsu, une œuvre digitale fondatrice.
Elle marque le début d’un cycle d’épreuves et de souffrances personnelles.
Durant ces quatre années, Kazu traverse des obstacles intenses, par des efforts prolongés, des sacrifices assumés, et un engagement de fer qui l’empêcha de renoncer et d'abandonner.
Ce cheminement lui permit d’éveiller pleinement le Rouge Levant en lui, dix-huit ans après l’exposition inaugurale de Blois.

Il existe, en chacun de nous, un chemin intérieur menant à une prise de conscience harmonieuse de la souffrance.
Ce chemin demande une acceptation totale : en nous, dans le monde, et dans toutes les formes de vie qui nous entourent.
En dépassant nos jugements subjectifs, nous pouvons reconnaître la légitimité de la souffrance : elle est au fond, la seule véritable source de transformation.
Sans nécessité, il n’y a pas lieu d’évoluer, de se développer, de s’adapter, et donc de devenir plus fort.
Sans adversité, pas de dépassement.
La souffrance est le moteur de tout progrès.
Elle n’est donc non pas à fuir, mais à intégrer harmonieusement à notre existence lorsqu’elle s’impose à nous.
Nous sommes ici au cœur de la philosophie du Rouge Levant.
C’est à l’automne 2024, lors d’un retour au Japon, que Kazu comprend avec clarté qu’il n’a jamais été aussi fort que lorsqu’il réussit à faire coexister harmonieusement ses deux héritages - japonais et français - en parfaite résonance l’un avec l’autre, mais aussi avec l’œuvre de son père.
Cette réconciliation intérieure conclut une quête existentielle entamée avec son premier NFT, dont le titre même renvoie à une structure narrative japonaise en quatre temps.
Tout comme son père a trouvé dans la peinture son mode d’expression privilégié, c’est seulement dans le bon contexte que l’écriture s’est révélée dans le cœur de Kazu comme étant sa raison de vivre.
Vingt ans avant que Kazu n’entame sa propre quête de création artistique, ayant abouti à la création officielle du mouvement Rouge Levant, Rikizo en posait déjà les jalons :

« Mes œuvres auraient-elles pu être réalisées si j’avais vécu toutes ces années au Japon ?
Ou bien, en aurais-je fait de meilleures si j’avais eu une connaissance plus approfondie de la culture japonaise ?
Après m’être posé naïvement ces questions, force m’est de reconnaître le sens profond de ma vie présente et de mes conditions actuelles, qui me permettent d’être sincère avec moi-même et de continuer mes activités.
Ma démarche en matière de création consiste à m’introduire petit à petit moi-même dans ce qui deviendra une œuvre lorsque s’achève le processus d’objectivation ; ce moment précis de l’achèvement est défini en fonction de mes expériences, ma pensée ou ma vision de la vie. »
Décembre 2001, Auvers sur Oise, Rikizo