En 2007, l’exposition Rouge Levant au château royal de Blois marque l’émergence officielle du mouvement artistique éponyme.
35 ans après sa première sérigraphie, Rikizo parvient à exprimer dans une forme épurée et essentielle, toute la subtilité de son langage pictural.
En dissolvant la forme dans la couleur, l'artiste fait émerger un héritage spirituel profondément japonais : une force silencieuse que notre époque semble avoir oubliée.


Dans le chaos de la désinformation généralisée, le Rouge Levant ravive un feu intérieur : celui qui brûle en continu en chacun de nous, et qui ne s’éteint qu’avec notre dernier souffle.
C’est la flamme qui transforme, qui éclaire, qui nourrit. Celle qui, pour continuer à vivre, exige que d’autres formes de vie soient sacrifiées et mangées. Maîtriser ce feu est une quête, et les œuvres de Rikizo attisent ce foyer avec douceur et justesse.
Au-delà du rouge, une philosophie se révèle. En 2009, le poète Jacques Carrio, qui suit sa carrière depuis ses débuts, en formule la première expression :
Très tôt présent dans l'œuvre de Rikizo, le rouge va prendre, avec le temps, une place grandissante jusqu’à supplanter toute autre couleur.
Le rouge n’est pas ici symbole de destruction, mais promesse d’avenir.
S’il est soleil, il est levant, annonciateur du jour et de l’éternel renouveau, plutôt que crépusculaire, précurseur des ténèbres qui réveillent les doutes et nourrissent les angoisses.
Sa présence, sa force sont telles qu’il dépasse l’anecdotique et le symbolique pour simplement être ce qu’il est :
LE rouge.

Depuis 2012, Rikizo partage son temps entre son atelier parisien, à deux pas du canal Saint-Martin, et celui construit dans sa maison traditionnelle au pied du mont sacré Hiei à Kyoto.
Ce retour sur sa terre natale approfondit encore sa réflexion sur l’identité de son art : un abstractionnisme japonais, fruit d’un processus séculaire, mais qui n’avait jamais trouvé sa pleine expression jusqu’alors.
C’est en France qu’il a découvert un terreau fertile, nourri des valeurs humanistes et de la quête de l’individualité héritée du Siècle des Lumières.
Ce croisement culturel devient la clé de son langage. Et c’est en gardant vivant ce trait d’union entre la France et le Japon qu’il choisit, avec exigence, les lieux qui exposent ses œuvres, autant de résonances précieuses avec l’esprit du Rouge Levant.



Né d’un geste pictural, le Rouge Levant s’est d’abord affirmé comme un mouvement artistique enraciné dans la peinture de Rikizo.
Depuis 2021, il s’est ouvert à l’art digital, puis, en 2025, à la littérature, poursuivant son élan à travers d’autres formes d’expression.
Kazu, fils du fondateur du mouvement, s’est engagé à prolonger et transformer cette transmission en y insufflant une vision élargie.
C’est ainsi qu’est née l’association Rouge Levant, porteuse d’un élan universel : un appel à la conscience, au partage, à l’autonomie intérieure, à la création d'un monde meilleur où l'amour et l'éveil remplaceront l'ignorance et la souffrance.
Enfin, le Journal Rouge prolonge cette dynamique. Il veille à transmettre les valeurs fondatrices du mouvement : sortir de l’ignorance, accueillir la souffrance, cultiver la lucidité, tout en laissant place à l’inspiration et à la paix intérieure.